Historique
« Les pauvres, en effet, vous les aurez toujours avec vous »
Jean 12, 8
Les inégalités sont inhérentes à toute société humaine. Cette réalité est à l’origine non seulement de la dépendance les uns des autres mais du besoin et du devoir social et humain de la solidarité entre les hommes.
A travers l’histoire, certaines personnalités ou familles ont marqué leurs existences par une attention inconditionnelle face aux inégalités naturelles ou structurelles. Cette attention a convergé vers une solidarité locale, nationale ou internationale organisée soit individuellement, soit collectivement. D’autres personnalités ou groupe de personnes sont à l’origine des associations, des congrégations, des Fondations, des organismes, ect…
Parmi ces personnalités, nous citons Saint Vincent de Paul qui a marqué ses contemporains par son attention agissante vis-à-vis de la misère sociale et physique de son époque. Cette action ayant traversé les frontières territoriales, nationales des pays occidentaux a donné naissance à des groupes d’individus organisés en « conférence ». L’objectif était claire : perpétuer son action à la fois humanitaire et spirituelle.
C’est dans ce sens qu’en 2001, notre organisation verra le jour de façon officielle avec l’obtention de l’agrément sous l’égide de Mr Dieudonné Tembo, alors Président Diocésain (+2021) et l’Abbé Flavien-Merlin Khonde, Aumônier Diocésain.
Cette conférence créée en 2001 à Kinsundi/Lemba prendra le nom de conférence Saint Benoit. En prenant le nom de Benoît, dit « patron de l’Europe », la conférence entendait exalter les valeurs de la prière et du travail qui sont à la base du développement de l’Europe.
La conférence devait s’occuper de la jeunesse défavorisée (Orphelins et Enfants démunis), puis d’autres groupes de personnes vulnérables. Une ombre au tableau : avec les seules contributions de quelques membres, nos aspirations étaient loin de bouger d’une seule ligne.
En 1999-2000, nous avons commencé l’élevage des porcs à Kangu/Mayombe. Butés devant le problème d’aliments (tourteaux d’amendes palmistes), nous avons voulu résoudre ce problème pour nous et pour les autres en fabriquant localement une concasseuse et un broyeur grâce à l’expertise technique de Mr Jean Kumbu. Malheureusement, nous étions confrontés à un autre problème : celui de la ressource énergétique indispensable pour faire fonctionner ces machines. Cela nous conduira à acheter un vieux petit groupe électrogène de marque Bernard. Nos espoirs étaient loin de trouver satisfaction.
En 2001-2002, nous avons sollicité le centre de formation de la jeunesse sise à Kinsundi/lemba. Un centre qui était abandonné et qui se trouvait en état de délabrement. Le chef de service de la jeunesse du district du Bas-fleuve nous l’a octroyé sous la condition du devoir verser une redevance (…).
Mr Jacques Ngoma, un des collaborateurs a accepté de vivre dans les conditions que présentait ce centre. Mais il nous fallait d’abord, arranger un coin du bâtiment, supporter les charges des installations électriques, déplacer l’équipement de Kangu à Lemba près de 60 Km puis réinstaller l’équipement. Et enfin trouver le vécu quotidien en faveur de la nouvelle équipe.
Au prix de nombreux sacrifices et privations, une ligne électrique fut tirée, ainsi les machines purent être enfin installées. Des efforts ont de nouveau été conjugués pour démarrer le travail.
Notre joie était grande en voyant le résultat. Enfin nous avions les tourteaux et l’huile palmiste ci longtemps attendus. Cela nous a permis de lancer sûrement notre élevage des porcs et des poules.
Aussitôt commencé, les échos parvinrent jusqu’aux oreilles du chef de service de la jeunesse du territoire du Bas-fleuve. Ce dernier, au lieu de se réjouir et de nous encourager, nous adressa des menaces aussi longtemps que les redevances ne seraient pas versées, alors que le fonctionnement et la survie des membres étaient encore embryonnaires et précaires. Quel découragement !
Pire encore, Mr Jacques Ngoma, le pionnier de l’équipe, Ir Diplômé de l’Institut supérieur des études Agronomiques (ISEA) Tshela venait d’être nommé Directeur des études au lycée de Kangu. Sa mutation a déstabilisé la vie, les fonctionnements et l’avenir de la conférence. Mais l’âme de la conférence ne s’était pas éteinte. Des activités ont continué. c’est le cas de l’assistance aux orphelinats ciblés et de l’appui aux études des jeunes en rupture scolaire.